Témoignage

Helena Ralcu a été  Assistante GM des Sacramento Kings pendant les 2 premières saisons de la ligue Clutch. Aujourd’hui, la Roumaine craque et ne supporte plus le GM Crap…

Retour sur ses 2 années avec un Manager « Lunaire » et « fini à la pisse », dit-elle…

Sa première décision

« Vous m’appellerez King Crap ». Tels ont été ses premiers mots lors de notre  toute première réunion stratégique. Le ton était donné, Monsieur Caca a de l’égo, sans doute un peu trop mais son assurance nous a à la fois choqué et à la fois rassuré. Difficile de s’adresser à lui en l’appelant King Crap. Étant donné nos résultats et son comportement c’était très difficile de communiquer avec lui.

Son premier deal

On s’est tous dit, « que va nous faire le King ? » (Rire). Mitch Richmond a tout de suite été échangé, notre franchise player, multiple all star, contre un pick incertain et une « pépite », Michael Finley. Crap nous a vendu Mike comme étant un super jeune qui allait forcément exploser et devenir un all star, il disait le suivre déjà depuis plusieurs années. Mitch était un super joueur… Mike se devait d’être au niveau. Malheureusement c’est loin d’être le cas, encore aujourd’hui, Finley n’a même pas le niveau d’une bonne rotation. Avec le recul, ce choix est dramatique et Crap en est fou de rage…

 

La course aux pépites

Nous étions tous unanime, la draft 96 comportait 4 grosses stars en devenir. Après le départ de Mitch, l’équipe était très affaiblie et nous espérions en obtenir un ! Beaucoup d’équipe était faible comme la nôtre et nous devions encore nous affaiblir pour picker une pépite. Crap ne voulait pas se séparer de Brian Grant. « Si je n’ai pas Kobe Bryant, j’aurais toujours Brian Grant » a-t-il dit… C’était une erreur.

Shareef Abdur-Rahim

La lottery nous a déçu mais Crap était très content d’obtenir Shareef Abdur-Rahim à la Draft, joueur en qu’il y croit (croyait ?) beaucoup. « C’est un super joueur, le futur Sherif de la conférence, hihihi ». D’autres joueurs nous plaisaient… On s’est tous demandé si Crap n’avait pas sélectionné Shareef simplement pour pouvoir faire cette blague… Il était surexcité.

Ben Wallace

Lors de cette même draft, Crap a souhaité échanger son Pick 19 et le pick 97 en échange du pick 11 afin de drafter Ben Wallace. « Je déteste ce type et son profil, prenons le ! ». Depuis, écoutez bien, Crap n’a pas adressé la parole à Ben Wallace, il est complétement con !

Saison 96-97

Notre effectif était encore mauvais, trop jeune et sans star. Le deal Ben Wallace a envoyé notre pick aux Warriors… Sauf si nous étions dans le top 3 de la draft… C’était l’objectif de Crap, à tel point qu’il a complètement délaissé l’équipe et n’a jamais mis les pieds à la salle, préférant se rendre aux Staples Center pour voir les Lakers jouer. Aucun échange, aucun contact avec les autres GM, c’était affligeant.

Mashburn file au Heat

Nous voulions signer Jamal Mashburn pour remplacer Finley sur le poste 3. Nous pensions que Jamal était l’homme de la situation et nous lui avons fait une belle offre. Malheureusement, il a préféré signer à Miami et Crap est devenu complètement fou. Il en est venu aux mains avec sa peluche Marsupilami d’1m80. Le « combat » a duré environ 1 minute 30 avant qu’il ne se calme et appelle Mike Finley pour lui rappeler sa médiocrité. Il faut le voir pour le croire.

L’hystérie de trop

Crap avait réussi à se calmer avec les signatures de Georges McCloud et Christian Leattner, des vacances qu’il attendait tant et une remise en question. Il a fini par s’excuser auprès du staff avant le début de la saison. Il a fait part auprès de son ami et confrère Popesso de son plaisir de retrouver une équipe jeune, vaillante et compétitive… boostée par l’entrainement individuel des joueurs pendant l’été. Le début du training camp est prometteur, Crap et le coach affirment leurs ambitions et les joueurs acquiescent.  Trois semaines plus tard c’est le drame. Le coach nous informe des « progrès » des joueurs et c’est alors que Crap explose dans une colère noire. Ses propos deviennent inaudible, il est très agressif, il transpire, sa bouche est pâteuse, il pète sans arrêt et gifle sa peluche Marsupilami. C’en est définitivement trop…

 King Crap est revêche !

Depuis, j’ai cru comprendre que discuter avec Crap est devenu difficile…

 

 

 

Contacté par notre équipe, Le Propriétaire des Kings a confirmé Crap dans ses fonctions,

 

De son côté, Crap nous a indiqué se sentir « à sa place » en tant que GM des Kings, que la réussite de la franchise passerait par lui malgré ces 2 années difficiles. Il « continu de croire » malgré tout,  à cet effectif jeune et « sous côté ».